Avez-vous déjà pensé à arrêter de planifier le changement ? Oui, vous avez bien lu. Dans un monde où tout bouge à une vitesse vertigineuse, où l’incertitude est la seule certitude, il est peut-être temps de revoir notre façon de gérer le changement en entreprise. A travers les neurosciences cognitives, laissez-moi vous emmener dans un voyage où l’importance de l’équipe, le contact avec la réalité et les petits pas priment sur la planification rigide.
L’équipe d’abord !
Selon le livre « From Good to Great » de Jim Collins, une équipe efficace est essentielle pour gérer le changement. Les managers ont un rôle crucial à jouer pour établir les conditions qui permettront aux équipes de prospérer. Ces conditions comprennent une direction convaincante, une structure solide, un contexte de soutien et un état d’esprit partagé.
Au vu de nos accompagnements en projets innovants, les neurosciences démontrent le rôle fondamental de l’équipe en charge du management du changement. Les organisations qui réussissent sont celles qui intègrent l’agilité du changement au cœur de leur culture. Cela signifie qu’elles sont capables de s’adapter rapidement et efficacement aux nouvelles situations et défis, tout en restant fidèles à leur mission et à leurs valeurs fondamentales.
Par expérience, au moment de la première étape de mise en route du changement, le « avec qui » est parfois plus important que « vers où ».
Des équipes solidaires peuvent aller jusqu’au bout du monde ;
Des équipes désaccordées iront jusque nulle part.
L’importance pour le cerveau d’être en contact avec la réalité
Être en contact avec la réalité est un autre aspect crucial de la gestion du changement. Cela signifie que les individus, en particulier ceux qui travaillent dans des domaines technologiques, ou dans le management d’équipe, doivent être ouverts sur le monde et connectés à la réalité du terrain. C’est justement le public que nous touchons à travers notre accompagnement visant à adapter votre cerveau face au changement.
Il est également essentiel d’interroger le contexte interne et externe et la nature même du changement. En effet, celui-ci est vécu différemment selon ses motivations et sa raison d’être. Comprendre ces facteurs peut aider à mieux gérer le changement et à minimiser les résistances potentielles.
Le Gemba, méthode Lean se connecter au terrain
Le Gemba, un concept japonais, est une excellente pratique pour rester en contact avec la réalité. Il signifie littéralement « le lieu réel » et fait référence à l’endroit où la valeur est créée, comme le lieu de travail ou le site de production.
Dans le contexte de la gestion du changement, le Gemba implique que les managers et les dirigeants se rendent sur le terrain pour observer directement les processus et les problèmes, et pour interagir avec les employés. Cela permet de mieux comprendre les défis et les opportunités, et de prendre des décisions éclairées basées sur la réalité plutôt que sur des hypothèses.
L’importance de faire des petits pas
Enfin, toutes les connaissances en neurosciences cognitives mettent en avant l’importance de faire des petits pas. Plutôt que de miser sur les avancées décidées à l’avance et pilotées par une population de savants ou d’experts, le Lean a la conviction que si chacun contribue un petit peu et souvent, c’est l’individu et l’entreprise qui se porteront mieux.
Cependant, il est important de mettre du rythme dans l’enchaînement de ces petits pas. Cela permet de maintenir une dynamique positive et d’éviter de se laisser dépasser par les concurrents. C’est une façon de concilier l’agilité et la performance, deux éléments clés de la réussite dans le monde des affaires d’aujourd’hui.
Les écueils d’une planification excessive
Lors de l’évaluation des changements à opérer, la planification est souvent considérée comme une étape essentielle de la gestion du changement. Cependant, elle peut aussi présenter des dangers si elle est mal utilisée ou excessive. Voici quelques exemples de ces dangers :
Stress et anxiété : Une planification excessive peut entraîner un niveau élevé de stress et d’anxiété. Lorsque nous sommes constamment préoccupés par notre emploi du temps et nos futures obligations, nous nous mettons sous pression et nous nous privons de moments de détente et de calme.
Rigidité : Une planification trop rigide peut rendre les individus incapables de s’adapter aux changements rapides. Si tout est prévu à l’avance et qu’il n’y a pas de place pour l’improvisation, les individus peuvent se sentir coincés et incapables de réagir efficacement aux imprévus.
Gaspillage de ressources : La planification peut être une source de gaspillage de ressources, notamment lorsque les données utilisées ne sont pas fiables ou lorsque la situation est trop complexe pour être pleinement prise en compte. Par exemple, si une entreprise consacre beaucoup de temps et d’efforts à planifier une stratégie qui s’avère finalement inefficace, elle aura gaspillé des ressources précieuses.
Entrave à la réalisation des rêves : Parfois, la planification peut même entraver la réalisation des rêves. Si nous passons tout notre temps à planifier et à nous préparer pour l’avenir, nous risquons de manquer des opportunités présentes et de ne pas réaliser nos rêves.
Vous changez ? Eh bien, dansez maintenant !
Alors, chers managers, prêts à lâcher vos agendas surchargés et à embrasser l’incertitude ? N’oubliez pas, le changement est comme une danse : il faut savoir suivre le rythme, improviser parfois, et surtout, ne pas marcher sur les pieds de votre partenaire. Alors, enfilez vos chaussures de danse et préparez-vous à entrer dans la danse du changement ! Et qui sait ? Vous pourriez même y prendre goût !
PS : l’auteur de ces quelques lignes est aussi danseur…