L’homme de Cro-Magnon est-il un bon prof de (paléo) management ?
Décongeler un homme de 21 000 ans pour nous donner des cours de management, voilà l’idée surprenante d’Insphere – neurosciences et management – pour animer un atelier dans le cadre de la Fabrique du Changement de Bordeaux 2019, en Nouvelle Aquitaine.
C’est donc Big Stone, fraichement recruté, qui s’est chargé de cette mission dans la joie et la bonne humeur.
Pour les neuroscientifiques, notre cerveau a 250 000 ans
En réalité, Big Stone est plus à l’aise pour parler du cerveau que l’homme contemporain. En effet, lors de l’apparition de l’homo sapiens il y a 250 000 ans dans les steppes africaines, l’homme est un chasseur cueilleur. Son cerveau est optimisé pour sa survie dans des conditions particulièrement hostiles. Il n’est pas l’animal le plus rapide, ni le plus féroce, et doit survivre alors qu’il consomme 3000 calories par jour. Sa vue, son ouïe, son odorat lui permettent de discriminer un danger ou de le diriger vers une récompense. Comme tous les mammifères, ses émotions sont le moyen le plus sûr de parfaitement mémoriser les situations à risques. Enfin, il dispose d’un langage qui lui permet de transmettre avec efficacité ce que les générations précédentes ont pu apprendre et retenir par cœur, l’écriture n’ayant été inventée que récemment.
En atelier neurosciences, il est parfaitement possible de se rendre compte que nos sens font un traitement très partiel de l’information. La réalité telle qu’on la perçoit n’est qu’une reconstitution simpliste et orientée du monde qui nous entoure. La raison principale est que nous ne disposons pas d’une si grande mémoire et que l’information doit être stockée de manière optimale.
Mieux, nous pouvons expérimenter à quel point le cerveau n’est pas fait pour raisonner juste. Notre raisonnement est constamment altéré par des biais cognitifs. Nous traitons le regard sur l’autre avec des stéréotypes, utiles pour discerner en une fraction de seconde une menace potentielle, mais qui se retournent contre nous par des jugements hâtifs sur les individus.
Enfin, nous disposons d’un espace de travail cérébral et d’une capacité d’attention incroyablement réduits et toujours fortement surestimés.
Quelques tours de magie plus tard, même les plus gros QI doivent se rendre compte de leur incapacité à déceler les trucs et astuces.
En bref, nous voilà prisonniers d’un cerveau archaïque qui pourtant nous a permis de survivre jusque-là.
Un format de formation Insphere totalement immersif
Cette formation en neurosciences est dispensée par ailleurs dans un contexte académique en enseignement supérieur. Ici, l’originalité vient du caractère immersif de l’expérience. Accueillis dans un format en cercle propre aux peuples premiers, dans un contexte sonore naturel, avec une odeur de feu, les participants sont reçus avec une dégustation d’insectes grillés. Première épreuve, toujours difficile, d’une longue série de difficultés cognitives, d’émotions, de peur et de joie.
En peu de temps, chaque participant est à même de prendre du recul sur la condition de l’homo sapiens et aussi sur sa propre condition. Il se projette, se libère de quelques croyances, s’éloigne du mythe de l’homme moderne et surtout voit ce qui est l’essentiel.
Avis et retours sur cet atelier de formation
Le plébiscite de la combinaison d’un contenu exigeant et d’une mise en scène déjantée
Certains participants à cet atelier neurosciences en Nouvelle Aquitaine dans le cadre de la Fabrique du Changement de Bordeaux 2019 ont eu l’occasion de faire parvenir une petite appréciation. En voici quelques extraits :
« J’ai bien digéré le petit ver grillé offert par Big Stone ! »
« Encore bravo pour votre intervention, Je suis fan! »
« Bonjour Big Stone, heureuse de pouvoir vous remercier de cet atelier dans lequel je me suis régalée. »
« Merci beaucoup pour votre intervention lors de la fabrique du changement, ne changez rien c’était EXCEPTIONNEL. »
« Je tenais à vous écrire pour vous dire combien j’ai apprécié l’atelier que vous avez animé. »
« Cet atelier fut très enrichissant pour moi, en espérant pouvoir le mettre en place un jour pour mon équipe ! »
La séance s’est achevée par une petite séance de selfies, car ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre un manager de 21 000 ans !